Résumé : La politique française de restitution des biens culturels spoliés aux personnes juives pendant la période de l'Occupation n'a pas, depuis l'après-guerre, suivi un cours linéaire.
En ouverture de la seconde partie du colloque du 15 novembre 2019 organisé par la CIVS, l'historienne de l'art Ines Rotermund-Reynard, membre du Collège délibérant depuis 2019 et cheffe du projet "Répertoire des acteurs du marché de l'art en France sous l'Occupation" à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) en retrace les étapes, depuis l'action de la Commission de récupération artistique en 1945 jusqu'à la nouvelle organisation mise en place en 2018-2019, avec la création de la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés, placée auprès du ministre de la Culture.
Mme Rotermund-Reynard consacre une partie de son intervention à la situation spécifique des œuvres "MNR", ces biens mis à la garde des musées nationaux en attendant d'être restitués à leurs propriétaires légitimes, et aux entraves à la recherche de provenance.