Abstract : The participation of stakeholders in the development of public policies is no longer a matter of lobbying or a process to convince public authorities to protect private interests. On the contrary, stakeholders have become essential partners in the development and implementation of European public policies. The Commission, being a very small administration, had regular contacts with stakeholders since the beginning of the European integration. It was initially a means to address its lack of expertise but it then also became a means of addressing the democratic deficit and lack of legitimacy that the Commission faces as an unelected body. Over time, the Commission has thus developed rules and principles through guidelines that are regularly reviewed and improved to promote the most effective and efficient consultation of stakeholders. Those rules are today part of the Better Regulation Agenda established under the Juncker Commission in 2015. However, the multiplicity of these rules and of the different consultation regimes that has been developed make it particularly difficult to understand the stakeholder consultation regime with clarity. Based on the study of the Better regulation guidelines and toolbox and on a case study on the roaming package, this thesis tries to understand the Commission's stakeholder consultation regime and how those rules are enforced in practice. To address it, this thesis focuses on the three main stages that structure the Commission's stakeholder consultation process, namely the development of a consultation strategy by the lead DG, followed by the implementation of the consultation and then concluded by the restitution of the consultation.
Résumé : La participation des parties prenantes dans l’élaboration des politiques publiques ne se résume plus aujourd’hui à de simples activités de lobbying et de persuasion des autorités publiques pour la protection d’intérêts privés. Au contraire, les parties prenantes sont devenues des partenaires indispensables dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques européennes. La Commission, qui est une très petite administration, a, depuis le début de l’intégration européenne, des contacts réguliers avec les parties prenantes. C’était un moyen pour elle de remédier à son manque d’expertise. C’est ensuite également devenu un moyen pour combler le déficit démocratique et le manque de légitimité dont elle fait face en tant qu’organe non élu. La Commission a ainsi développé au fil du temps des règles et des principes dans des lignes directrices qu’elle révise et améliore régulièrement, pour favoriser une consultation des parties prenantes la plus efficace et la plus effective possible. Ces règles font aujourd’hui partie intégrante de l’Agenda pour une meilleure réglementation établi sous la Commission Juncker en 2015. Cependant, la multiplicité des règles et les différents régimes de consultation qui ont été mis en place rendent la lisibilité et la compréhension du régime de consultation des parties prenantes particulièrement difficile. Cette thèse s’attache donc, à partir de l’étude des lignes directrices et de la boîte à outils pour une meilleure réglementation, et en se basant sur une étude du cas de l’élaboration du paquet "roaming" en 2013 et 2016, à analyser en détail le régime de consultation des parties prenantes de la Commission et à voir comment ces règles sont appliquées en pratique. Pour répondre à cela, cette thèse se concentre sur les trois principales étapes qui organisent le processus de consultation des parties prenantes de la Commission, à savoir l’élaboration d’une stratégie de consultation par la Direction générale chef de file de l’initiative, suivie par la mise en œuvre de la consultation avant de se conclure par la restitution de la consultation. Les Papiers de recherche de l’ENA - Coll. "Questions européennes et internationales"