Résumé : Dans son avis du 16 décembre, le Conseil scientifique alerte sur l'arrivée d'une sixième vague engendrée par le variant Omicron caractérisé par son extrême contagiosité et par sa capacité d'échappement immunitaire.
Dans le prolongement de leurs recommandations du 8 décembre, s'appuyant sur les situations sanitaires du Royaume-Uni et des Pays-Bas et face à un système de soins "déjà très en difficulté avec le variant Delta", les experts estiment :
- que "les nouvelles infections au variant Omicron vont être très nombreuses à partir de début janvier 2022" ;
- qu'une "pénétration décalée et des mesures renforcées de protection individuelles et collectives peuvent permettre d'étaler l'impact sur le système de soins à partir de la mi-janvier 2022" ;
- que la 3e dose de rappel "permet de rétablir une réponse immunitaire vis-à-vis du variant Omicron. Elle protège, probablement à un bon niveau, contre la survenue de formes sévères et graves mais ne protège que partiellement contre l'infection au variant Omicron".
Concernant plus particulièrement les festivités du Nouvel An, le Conseil scientifique fait 2 propositions :
1. "S'appuyer sur la responsabilité individuelle en demandant aux personnes qui sortent à l'extérieur ou qui ont des festivités entre amis :
a. de se faire tester largement le 31 décembre par test antigénique ou autotest et 5 jours après (même s'ils sont vaccinés avec une dose de rappel),
b. de ne pas multiplier les différents lieux de sorties pour une même personne qui, si elle est infectée, serait à l'origine de plusieurs clusters,
c. de limiter la taille des évènements festifs ;
2. Au regard de l'accélération de l'épidémie, et des risques liés aux activités festives de fin d'année, des mesures de restriction significatives doivent pouvoir être prises par les autorités à l'occasion du réveillon (y compris le cas échéant sous la forme de limitation d'activités collectives ou de couvre-feux), avec la possibilité d'une déclinaison territoriale".