Résumé : La Martinique étant un maillon de la chaîne du transit de la cocaïne venue d'Amérique du Sud vers l'Europe, l'offre de cette substance y est aussi très abondante localement.
Les usagers consommateurs de drogues illicites, notamment de crack, sont vieillissants et ont souvent un long parcours de consommation, du fait d'une initiation particulièrement précoce.
La polyconsommation est particulièrement fréquente chez les usagers de crack, la totalité des enquêtés associant leur consommation à un usage d'alcool et/ou de cannabis.
Des pratiques d'injection de cocaïne sous forme chlorhydrate sont relevées dans le cadre de pratiques liées au chemsex sur le territoire.
Les revendeurs de crack en Martinique mettent en place des moyens de pression financiers (vente à crédit, confiscation des cartes de crédit, menaces, etc.) pour contrôler une clientèle vulnérable en grande précarité.
Il ressort des entretiens semi-directifs et des groupes focaux un constat unanime d'un maillage territorial trop large ainsi que de difficultés d'accès au matériel de réduction des risques.