Abstract : The lockdown has generated an unprecedented context for psychoactive drugs’s consumption in France. While the markets have been deeply impacted by sanitary measures, vulnerable populations have been made even more precarious. Furthermore, the health crisis may have led to the strengthening of addictive behaviors among some of the confined. The crisis also revealed the weaknesses of support systems. Whereas there have never been such a significant drop in illegal traffiking, the risk of a sudden shortage has shown the limits of prohibitionist policies, which are not articulated enough with prevention, care and risk reduction. Fifty years after the "Mazeaud" law, the lockdown invites us to the rethink the way to fight addictions and to reinforce dedicated budgets.
Résumé : Le confinement a créé un contexte inédit en matière de consommation de produits psychoactifs. Alors que les marchés ont été profondément affectés par les mesures sanitaires et que les populations les plus fragiles ont été précarisées, la crise sanitaire a pu conduire au renforcement des conduites addictives pour une partie des confinés. Elle a aussi révélé la fragilité des dispositifs de prévention et d’accompagnement. Alors qu’on n’avait jamais connu une baisse aussi importante des trafics, le risque de pénurie brutale a montré les limites de politiques prohibitionnistes insuffisamment articulées avec des mesures de prévention, de soin et de réduction des risques. Cinquante ans après la loi Mazeaud, le confinement nous invite donc à repenser la lutte contre les conduites addictives et à renforcer les moyens dédiés. Les Papiers de recherche de l’ENA - Coll. "Administration et gestion publiques"